Restauration des milieux aquatiques
Socle majeur des compétences du SMB Cisse, la restauration des milieux aquatiques sur le Bassin de la Cisse s’appuie sur la réponse aux altérations déterminées par la méthode d’intégrité des habitats (appelée REH pour réseau d’Evaluation des Habitats).
Cette méthode, utilisée notamment dans le cadre de l’évaluation des masses d’eau à l’échelle européenne, permet d’évaluer l’impact des activités humaines sur l’écosystème aquatique à l’échelle d’un tronçon de cours d’eau selon 6 éléments associés au fonctionnement d’un milieu aquatique :
La morphologie des cours d’eau (présence de méandres, de radiers, de fosses, de bras morts, …), la diversité des habitats aquatiques (herbiers, systèmes racinaires, gravières, cailloux, …) et la diversité des types d’écoulements (zones calmes, zones rapides, …) sont autant d’éléments qui participent au bon fonctionnement d’un cours d’eau (oxygénation, autoépuration, diversité écologique).
La quasi-totalité des cours d’eau du Bassin de la Cisse (86%) a subie depuis de nombreuses années une multitude de travaux lourds (recalibrage, curages, suppression des méandres, …) qui ont conduit à la dégradation de ces fonctions pourtant essentielles dans l’équilibre des milieux aquatiques.
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La morphologie et la diversité des berges (pentes douces, pentes abruptes) et de la ripisylve (végétation de bords de cours d’eau) participent au bon fonctionnement des milieux aquatiques. Véritables filtres contre les pollutions & zones tampons contre les crues, elles sont le « trait d’union » entre le lit majeur et le lit mineur.
Le recalibrage des cours d’eau du bassin de la Cisse et la mise en bief de nombreux secteurs pour l’activité meunière (création de biefs et dérivation des cours d’eau) ont conduit à la création de berges souvent très abruptes et sensibles à l’érosion. Associé au su-entretien de la végétation rivulaire,
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Les zones humides latérales & l’espace de mobilité des cours d’eau (lit majeur) jouent un rôle majeur dans l’écosystème « milieux aquatiques » : régulation des crues, épuration des eaux, soutien d’étiage, interception des matières en suspension, diversité écologique, …
La déconnexion des zones humides latérales (création de digues, recalibrage des cours d’eau, …) ou leur suppression (imperméabilisation des sols, drainages agricoles, remblaies, installation de peupleraies, aménagement de plans d’eau,…) influent indirectement sur le fonctionnement des cours d’eau.
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Le débit
Le fonctionnement hydraulique d’un cours d’eau (fréquence des crues, sévérité des étiages, variabilité des débits, …), bien qu’intrinsèquement lié aux types de sols et au régime pluviométrique, est également fortement dépendant des modifications & activités humaines sur le bassin versant.
Le recalibrage des cours d’eau, le drainage & les prélèvements agricoles, l’imperméabilisation des sols (voiries et autres) et la suppression des zones de débordements ont perturbés les fonctions hydrauliques des cours d’eau du Bassin. Les crues sont ainsi plus fréquentes, plus rapides alors que les étiages (niveaux estivaux bas) sont plus longs et brutaux.
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La succession d’ouvrages hydrauliques sur un cours d’eau, notamment lorsque ceux-ci sont peu manœuvrés & d’une hauteur importante (> 20cm) fragilisent le cycle migratoire de nombreuses espèces piscicoles et perturbent le transport des sédiments vers l’aval. Ces perturbations sont souvent visibles dans les populations piscicoles retrouvées (baisse de la reproduction & diminution de la diversité) & en amont des vannages les plus importants (envasement prononcé).
Les cours d’eau du Bassin de la Cisse comptent 387 ouvrages hydrauliques variés (seuils, vannages, digues, buses, ….) dont 54% sont considérés comme difficilement franchissables dans des conditions hydrauliques moyennes. Cette multiplicité des ouvrages de retenues, associée aux modifications des apports sur les zones amont (drainage, érosion des sols, pollutions) accentue les perturbations sur l’ensemble des milieux aquatiques.
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La ligne d’eau constitue est directement liée à la présence d’ouvrage de retenue et caractérise l’écoulement (libre ou retenu) d’une rivière.
Les zones où la présence d’ouvrages hydrauliques est la plus forte (Cisse moyenne, Cisse landaise) est la plus impactée.
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Voir les actions mises en œuvre par le SMB Cisse pour restaurer les milieux aquatiques (action n°5) en cliquant sur l’image ci-contre