L’objectif initial du projet était de définir les modalités techniques d’exécution d’une Zone Humide Tampon Artificielle sur le ruisseau d’Azin, affluent de la Cisse collectant de nombreux drains agricole, afin de créer un espace de traitement des eaux issues des drainages agricoles et du ruissellement. Or, après étude réalisée par la société ICEO, il s’est avéré que la création d’une telle ZHTA était impossible au vu de l’emprise foncière disponible.

Néanmoins, le SMB CISSE a souhaité continuer le projet sur ce site, en « réorientant » les travaux pour restaurer la Cisse dans son fond de vallée, tout en créant, en lieu et place de la ZHTA initiale, une zone humide attenante au projet de restauration morphologique.

Les grands principes d’élaboration du projet retenu sont les suivants :

1. Améliorer l’autoépuration naturelle en travaillant sur les paramètres suivants:
   • Jouer sur la longueur du chemin hydraulique depuis l’amont vers l’aval : plus il est long, plus le temps de séjour et donc l’épuration sont importants ;
   • Favoriser la diversité des habitats en resserrant les écoulements. Une meilleure oxygénation de la lame d’eau dans les zones de plus forte vitesse favorise l’auto-épuration ;
   • Favoriser le débordement : l’expansion en lit majeur permet à la fois la sédimentation des matières en suspension, l’assimilation des nutriments par la végétation, la fixation de certaines molécules polluantes par des mécanismes bio-chimiques ;
2. Améliorer la biodiversité :
   • Il est possible de créer un bras mort sur l’ancien lit de la Cisse. Celui-ci permettra l’étagement d’une végétation rivulaire composée d’hélophytes et de marcophytes d’une plus grande diversité ;
   • En conservant des habitats favorables à la présence d’espèces sensibles telles que l’Agrion Mercure ;
   • En créant des noues latérales sur la zone humide

L’ensemble des matériaux issus du creusement de ce nouveau bras est réutilisé pour le comblement de l’ancien bras.

Terrassement du nouveau bras

Création du nouveau bras en parallèle de l’ancien

Création du bras

La recharge granulométrique du nouveau lit

La restauration du matelas alluvial et de la couche d’armure est nécessaire pour protéger le fond du lit, reconstituer les écoulements hyporhéiques et les habitats pour la faune.

La granulométrie retenue dans le cadre du projet est un mélange 0-80 mm obtenu de préférence en carrière avec des matériaux de même nature géologique que la zone d’étude (calcaire).

La répartition des matériaux est la suivante:

• 20 % de graviers alluvionnaires 8 – 32 mm
• 80 % de 0-80 mm

La mise en place des matériaux pour la reconstitution du matelas alluvial est réalisée de façon à favoriser une hétérogénéité latérale des sections mouillées en lits mineur et moyen (lit mouillé et pente des berges). Elle permet de bien marquer la succession des faciès d’écoulement (une alternance fosse-radier en moyenne toutes les 5 fois la largeur plein bord), en favorisant un maximum de diversité.

• Sur les radiers et plats en secteur rectiligne, la reconstitution du matelas alluvial occupe quasiment toute la largeur du lit;
• Au niveau des fosses, elle est limitée à la section correspondant au débit moyen et n’est pas nécessaire sur le haut des banquettes en berges convexes.

Apport des cailloux/graviers

Aménagement d’un passage à gué

Mise en place de la clôture

Les clôtures sont destinées à limiter le piétinement du bétail dans le cours d’eau.

Afin de pérenniser l’exploitation extensive de la parcelle, il était nécessaire de déplacer les clôtures existantes et de le repositionner après aménagement. De nouveaux linéaires de clôture ont été nécessaires le long du nouveau bras à aménager.